jeudi 14 avril 2011

Au pays de Skippy


Les plongées sur la côte ouest australienne n'ayant pas été à la hauteur de leur réputation, c'est convaincus de trouver mieux dans la Grande Barrière de Corail que nous nous dirigeons vers Cairns sur la côte opposée. Cairns est le principal point de départ pour cette destination très prisée des plongeurs. Encore une fois, nos plongées n'offrent rien de très exaltant. Après avoir été émerveillés tant de fois dans le passé par nos plongées, sommes-nous devenus trop exigeants? Peut-être que le sud de la côte sera nous surprendre davantage... Nous décidons donc de louer une voiture pour se diriger vers le sud. 


Mais avant, toujours aussi maniaques par la découverte d'une nouvelle faune sauvage, nous faisons un détour à Daintree Rainforest. Aussitôt descendus de la voiture, l'humidité écrasante se fait ressentir. Ses 135 million d'années en font la plus vieille de la planète. À elle seule, elle héberge 30% de tous les grenouilles, marsupiaux et reptiles de l'Australie. En plus, 65% des chauves-souris et papillons ainsi que 18% des espèces d'oiseaux y vivent. Nous profitons de l'occasion pour se payer une randonnée de nuit accompagnés d'un guide. Il est impressionnant d'assister à l'activité de la forêt lorsqu'elle est enveloppée par l'obscurité totale. Équipés de puissantes torches, nous nous frayons un chemin au travers d'une multitude d'insectes tout aussi captivants les uns que les autres. Quelques reptiles sont venus agrémenter la promenade tels que grenouilles et lézards. Voulant toujours en voir plus, nous décidons de récidiver le lendemain soir mais, cette fois, sans guide. C'est un peu moins confiants que nous nous enfonçons dans les ténèbres. Après seulement quelques minutes à se déplacer à pas de tortues, la rencontre d'un python d'environ trois mètres nous convint de rebrousser chemin. Cette rencontre fortuite est un peu trop intense pour les deux québécois banlieusards que nous sommes. L'imposant résident des lieux met donc un terme à notre expédition. Après une « bonne » nuit de cauchemars, nous reprenons la route vers Townsville pour plonger sur l'épave du célèbre Yongala.




Malheureusement, Dame Nature en décide autrement. En plus du récent cyclone de février dernier, elle nous fait clairement comprendre que nous sommes dans la période des pluies rendant les conditions de plongée non sécuritaires. Déterminés à plonger, nous poursuivons notre quête toujours plus au sud. En attendant que la mer nous offre des conditions de plongée favorables, nous visitons l'île de Fraser, à bord d'un autobus tout-terrain. Fraser est connue pour être la plus grande île de sable au monde mais aussi parce que ses côtes hébergent l'épave du Maheno, échoué en 1935 suite à un cyclone hivernal. Le navire était utilisé à l'origine comme navire-hôpital lors de la Première Guerre mondiale. 

 


Ce n'est finalement qu'aux Solitary Islands que l'occasion d'enfiler nos palmes se présente à nouveau. Pour apprécier ce que ces fonds marins ont de mieux à nous offrir, il faut « survivre » à une eau de 23°C et de forts courants. Des champs d'anémones abritent plusieurs espèces de « Némo », communément appelés poissons clowns, qui se donnent en spectacle. À notre répertoire de poissons, s'ajoute le requin-tapis que nous n'avions, jusque là, jamais vu. Probablement le requin le plus difficile à apercevoir en raison de son excellent camouflage. Les couleurs éclatantes de certains poissons arrivent presque à faire oublier le froid mordant de la mer. 


Après avoir savouré ces quelques moments avec la faune aquatique, nous étirons le plaisir avec la faune terrestre en se rendant à l'hôpital pour koalas : un hôpital dédié aux koalas avec des lits de soins intensifs et même son ambulance. L'hôpital vient au secours de koalas orphelins ou blessés, comme Bonny Fire brûlé suite à un incendie de forêt. Puisqu'une colonie de renards volants (chauves-souris) a élu demeure non loin de là, nous profitons de l'occasion pour immortaliser sur carte-mémoire quelques uns de ces mignons spécimens. On ne pouvait quitter le pays sans s'arrêter au parc national des Blue Mountains. On lui attribue ce nom en raison de la teinte bleutée des montagnes secondaire à l'abondance de brumes d'huile dégagées par les eucalyptus. Le parc offre une panoplie de beaux paysages et une diversité aviaire surprenante telle que ses magnifiques perruches multicolores ou ces cacatoès d'un blanc immaculé. 


 


Comme toute bonne chose a une fin, c'est à Sydney que se termine notre passage en Australie. Étant contraints par le temps, c'est essentiellement au fameux Opera House et ses environs que nous limitons notre visite. Il est maintenant venu le temps de mettre le cap vers notre prochaine destination. Eh oui, l'Australie devait être notre dernier arrêt mais parfois l'avenir nous réserve des surprises...

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