lundi 14 février 2011

Mer de sable


L’idée que l’on se fait parfois de l’Afrique est trompeuse : la capitale de la Namibie, Windhoek, a su nous le confirmer. La ville se distingue par sa propreté et par son modernisme : centres commerciaux, salles d’entraînement et grands hôtels. C’est ici que nous avons pu profiter d’une nuit dans un hôtel quatre étoiles. Un confort fort apprécié en comparaison à nos nuits de camping sous la pluie. Notre passage au plateau de Waterberg a été la prémisse à de nombreux contacts avec les animaux de la région. Le soir venu, au retour de notre safari,  la rencontre de deux rhinocéros blancs déambulant sur la route a certes été le fait saillant de la journée. Le caractère imprévisible de ces imposants mâles nous a obligé à rebrousser chemin jusqu’à ce que ces messieurs décident de nous laisser le passage. Quant à lui, le parc national d’Etosha avec ses 22912 km2 a ajouté une diversité à cette abondance faunique. Les pluies torrentielles des dernières semaines ont contribué à une végétation si dense que la rencontre tant attendue avec les félins fût un échec. Il a fallu provoquer leur rencontre en se rendant au " Cheetah Farm ", une ferme qui s’est donnée pour mandat de veiller à la préservation des guépards. Classé vulnérable, cet animal terrestre le plus rapide au monde peut atteindre une vitesse de 110 km/h. C'est avec stupéfaction que nous avons pu caresser certains de ces  tendres carnivores. 



Jeux de dominance entre deux jeunes mâles


En direction vers le sud, nous avons pu faire une brève incursion chez les Hereros et les Himbas. Les Hereros sont un peuple africain parlant le herero, constitué actuellement d'environ 320 000 personnes. La plupart d'entre eux vivent en Namibie, quelques groupes au Botswana et d'autres en Angola. Ils occupent des emplois peu qualifiés d'ouvriers agricoles pour les ruraux ou de domestiques ou vendeurs de rues pour les citadins. Les femmes se distinguent par leur chapeau corné à l'image de la tête bovine. 


Quant aux Himbas, il est difficile de les manquer. En effet, ceux-ci se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base de graisse animale et de poudre d'hématite. Cet onguent leur permet de se protéger du soleil, de la sécheresse de l'air et des insectes. Les Himbas, hommes et femmes, sont vêtus d’un simple pagne en cuir et se fabriquent des sandales avec des pneus de voitures.

Toujours en direction vers le sud, c’est dans la ville de Swakopmund que nous avons fait escale pour quelques jours. Tout un paradoxe, cette ville longeant l’océan Atlantique et pourtant bordée d’immenses dunes de sable. Ces mêmes dunes que nous avons pu descendre en " sandboard " et explorer en VTT. C’est en se rendant au sommet de ces plus hautes dunes de sable au monde que nous avons pris des images exceptionnelles du soleil à l’aube. L’architecture de ses maisons aux allures coloniales ne fait que contribuer aux charmes de Swakopmund. Non loin de là, autre phénomène insolite, le Dead Pan avec ses arbres morts depuis plusieurs siècles mais non décomposés en raison du sol salin et de l’absence d’humidité.

 


Selon toute vraisemblance, aucune vie ne peut subsister dans le désert namibien. C’est accompagnés d’un spécialiste de cette mer de sable que nous avons constaté tout le contraire. Il suffit de creuser un peu dans le sable ou de fouiner dans les rares arbustes pour découvrir serpents, Geckos et variété de lézards dont le caméléon.






L'irrésistible Gecko

 


Excréments frais utiles pour nos oeufs...

La nuit tombée, le réveil sonne pour tous ces insectes rampants et volants qu’on ne peut s’imaginer. C’est sans compter ses scorpions venimeux qu’on a eu la " chance " de rencontrer simplement en se rendant aux toilettes ou même sous notre tente. 

Namibie, nous nous souviendrons de toi pour ta chaleur étouffante, tes orages violents ainsi que pour tes petites bestioles qui ont été à l’origine de quelques nuits blanches et cauchemars. Mais par-dessus tout, c’est le souvenir de tes richesses naturelles que tu as bien voulu nous partager qui restera marqué dans nos mémoires à jamais. Merci Namibie.    

3 commentaires:

  1. Bravo pour toutes les photos et les reportages.
    C'est très instructif et très bien écrit.
    Bonne chance pour la fin de votre aventure.

    Yannick Bernier

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  2. Les photos sont magnifiques!!
    Caro R

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  3. Carl - La Folle Escapade25 février 2011 à 09:46

    Merci Yannick.
    Tu peux t'imaginer tout ce qu'on aura à raconter à notre retour...

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