vendredi 25 février 2011

Direction sud


Notre séjour en Afrique du sud aura été court mais fort intéressant. En fait, c'est plus précisément à Cape Town et ses environs que nous avons limité nos activités. Nous avons profité de l'avancement technologique de la ville pour faire réparer la caméra vidéo qui a été  soumise à des conditions extrêmes (sable, poussière et air salin) depuis son achat en Équateur. Par le fait même, nous avons remplacé une des lentilles de l'appareil photo qui n'a su résister à une inopinée projection au sol...

Nous croyions que la Namibie nous avait réservé les pires chaleurs africaines mais c'était avant d'arriver en Afrique du Sud. Nos nuits passées sans air climatisé ni ventilateur furent les nuits les plus "collantes" où le sommeil réparateur n'était qu'un rêve. Et ce, c'est sans compter sur l'animation des bars de Long Street jusqu'aux petites heures du matin. Une combinaison apocalyptique lorsqu'on a besoin d'un peu de repos.

Une de nos premières activités a été la plongée en cage avec le grand requin blanc. Contrairement à ce que les gens pensent, les attaques de requins sont rares et exceptionnelles. Entre 2000 et 2010, on s'aperçoit que la moyenne d'attaques de requins dans le monde est de l'ordre de 65 par an et que le nombre de personnes qui en sont directement décédées est inférieur à cinq par an. Il faut se rappeler que l'éléphant, le crocodile, l'hippopotame ou le cobra tuent des milliers de personnes chaque année dans le monde sans pour autant que cela soit médiatisé. En revanche, une attaque ou même la seule présence d'un requin dans l'eau donne lieu à un article en bonne place dans les journaux.


Il y a différentes hypothèses qui peuvent expliquer les attaques de requins. Si certaines semblent être très probables comme la défense, d'autres font l'objet de beaucoup plus de prudence par manque de données. La territorialité n'est pas encore bien définie et n'est présente que chez quelques espèces. La curiosité de l'animal peut sembler peu crédible de prime abord mais elle semble être de plus en plus supportée par les chercheurs. Tout comme un jeune enfant, le requin utilise sa gueule pour déterminer si la matière est comestible ou non. Malheureusement, l'humain étant parfois la matière, ce simple geste exploratoire peut s'avérer mortel. Donc, la plupart des attaques sont de type « mordu relâché » et semblent donc être plus un acte d'exploration qu'un d'alimentation ou d'agressivité. L'homme étant ce qu'il est, 100 millions de requins sont tués chaque année pour la contrebande d'ailerons destinés aux marchés asiatiques. 

L'observation des requins se fait à l'intérieur d'une cage immergée dans une eau à 12 degrés Celcius. Ces conditions polaires ont été un incitatif à de brèves « saucettes ». Cinq grands spécimens sont venus exposer leur impressionnante dentition à quelques centimètres de nos mains agrippées aux barreaux de la cage. 

 


Toujours dans le monde marin, nous nous sommes offert une visite à Boulders Beach, domaine des manchots africains. Encore une fois, cette espèce glisse vers l'extinction sans aucun signe de ralentissement. Les populations de manchots africains, qui se reproduisent en Namibie et en Afrique du Sud, ont diminué de 95% depuis le début du vingtième siècle. L'exploitation incontrôlée des œufs de manchots (comme source de nourriture), le changement climatique, les déversements d'hydrocarbures, la surpêche et la destruction des habitats sont parmi les nombreuses menaces auxquelles font face ces oiseaux. En effet, ils vivent le long de la principale voie de transport mondial du pétrole où se produisent de fréquents accidents de déversement. Lors de notre passage, c'est par dizaines que certains s'afféraient à la fabrication des nids tandis que d'autres étaient à l'étape de couver les œufs. Leur couleur distinctive noir et blanche leur sert de camouflage: le ventre blanc pour se protéger des prédateurs venant des fonds marins et le dos noir pour se protéger de ceux en surface.


 




Nous avons complété notre incursion sur le continent africain par un circuit dans le sud de la péninsule. De superbes falaises vertigineuses longeant la mer auront été nos dernières images de l'Afrique. 

 
Petit animal le long des falaises
Baboin vivant non loin des falaises
 

 

2 commentaires:

  1. I love your baboon picture! You can really see the mischief in his eyes :)

    Elisabeth (the Austrian gaper)

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  2. Thanks Betty for your comment. How was the end of your trip? Is it hard to come back to reality? Indonesia is very amazing for diving. Take care. xxx

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