dimanche 28 novembre 2010

Bolivie, l'impresionnante !


Circuler pendant des heures interminables au beau milieu de nul part la nuit pour voir des paysages peut paraître absurde mais pas dans le cas de la Bolivie. Nous revenons d’un circuit de trois jours dans les hauts plateaux du sud-ouest de la Bolivie. Un guide et un Jeep 4x4 sont de mise pour ce type d’aventure (un beau « trip » de gars !) De tous nos voyages, c’est au cours de ces trois jours que nous avons vu les plus beaux paysages qui nous aient été donné de voir. Le genre d’aventure ou chaque clignement d’œil est un moment perdu à ne pouvoir admirer cette richesse naturelle.


En partance de La Paz, douze heures d’autobus sur des routes sinueuses presqu’improvisées ont été nécessaires pour se rendre au premier point d’attraction qu’est le Salar de Uyuni. Ce plus vaste désert de sel du monde avec ses 12 500 km2 perché à 3 700 mètres d'altitude est le vestige d'un lac d'eau de mer asséché. Il représente également un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète. Le Salar de Uyuni à lui seul nous a émerveillés. Le mariage du blanc immaculé du sel avec celui du bleu royal du ciel est indescriptible. Au beau milieu du désert, une petite île déserte, nommée Isla Incahuasi, est recouverte d’immenses cactus pouvant atteindre les dix mètres de hauteur. Sa présence semble irréelle. Pour notre première nuit, nous avons dormi dans un « Hostal de Sal » (hôtel de sel) construit entièrement de sel : le plancher, les murs, les lits, les tables, les chaises, etc. Cette « Hostal » se trouve à l’extérieur du Salar de Uyuni afin d’éviter toute contamination que pourraient provoquer les éjections de « l’Hostal » tel que ses eaux usées. Enfin, un peu de conscience environnementale sur cette planète.



Le lendemain, après deux pannes de moteur en plein milieu d’un désert, nous avons pu observer plusieurs lagunes bordées de sel donnant l’impression que la glace s’y était formée. L’une d’entre elles est de couleur rougeâtre (La Laguna Colorada) dû à la présence de bêta-carotène dans l’eau, aliment prisé par les flamands roses. Tout au long de la promenade, nous avons vu des montagnes immenses, des volcans, des sculptures de pierre forgées au gré du temps (dont un arbre), des plaines de sable et de sel à perte de vue, bref des paysages à couper le souffle. La deuxième nuit, nous avons dormi dans un refuge à 4400 mètres d’altitude: tuque et foulard sont nécessaires pour cette escale. Il peut faire jusqu’à –20oC la nuit.



Au troisième jour, avec un lever à 3h30 AM, nous avons débuté la journée par la contemplation de geysers d’une force inouïe ayant comme images de fond des furoles dégageant une odeur nauséabonde de souffre : un vrai décor d’enfer. S’en est suivi la visite d’eaux thermales et d’une lagune de couleur verte à 5000 mètres d'altitude (La Laguna Verde).




Nos prochaines destinations auront beaucoup à faire pour surclasser les magnifiques paysages de la Bolivie.

Les femmes de la Bolivie portant fièrement leur chapeau typique
Suggestions de Karine et Carl:
-Dans le désert, marcher la bouche fermée. Une bouffée de poussière n’est pas très bonne.
-N’oubliez pas d’apporter vos lunettes fumées dans le Salar de Uyuni : vous risquez d’y laisser vos yeux lorsque le soleil se montre.
-Dans le Salar de Uyuni, évitez de vous étendre sur le sol : le sel ne fait pas seulement fondre la glace, il brûle aussi les vêtements…

Infos insolites:
-L’aéroport de La Paz, située à 4000 mètres d’altitude, est le plus haut aéroport international au monde. Et si les pistes d’atterrissage sont plus longues que partout ailleurs, ce n’est pas pour faire joli. C'est parce qu'à 4000 mètres d'altitude, l'air est raréfié (moins dense) et par conséquent, la portance de l'avion est beaucoup plus faible qu'au niveau de la mer. Les avions ont donc besoin de plus de temps pour atterrir. Et puisque l’atterrissage est plus long, ils doivent être équipés de pneus plus résistants.

La Paz, la plus haute capitale du monde
-Pour contrer le mal de l’altitude, trouble physiologique associant maux de tête, palpitations, envie de vomir, inappétence et troubles du sommeil, il est très courant en Amérique du sud de mastiquer des feuille de coca ou de prendre un thé de coca. Oui, du coca! La même plante que celle utilisée pour faire la cocaïne. Le coca augmenterait l’oxygénation de l’organisme ce qui limiterait les effets du mal de l’altitude. Il n'est pas interdit de cultiver la coca, mais les surfaces de cultures sont en théorie contrôlées et limitées. On trouve facilement des feuilles de coca, des infusions de coca et des bonbons à base de coca en vente libre au Pérou et en Bolivie. Ce qui est interdit, c'est d'en acheter et/ou d'en exporter en grosses quantités. Il faut 500 kg de feuilles pour produite 1 kg de cocaïne pure. Donc chers parents, n’ayez crainte pour nous...


1 commentaire:

  1. Wow! C'est vraiment cool les photos que vous avez pris dans ce segment du voyage, mes préférées à date! J'espère que vous continuerez de nous envoyer vos meilleurs clichés. La Salar de Uyuni a l'air très spectaculaire. Bons vols de 12 heures ;-)

    Mathieu

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