mardi 23 novembre 2010

Canyon del Colca




Même si nous avions déjà été charmés par ce que le Pérou avait à nous offrir, c’est en circulant au travers de ses gigantesques montagnes à perte de vue que nous avons constaté que l’émerveillement n’était pas terminé.


Nous avons participé à un circuit de deux jours nous menant au Canyon del Colca : le plus haut canyon au monde avec une profondeur de 4160 mètres soit plus de deux fois la profondeur du Grand Canyon d’Arizona aux États-Unis. Pour être témoin de son décor exceptionnel, nous avons dû franchir les 4900 mètres d’altitude avec certains de ses désagréments : le mal d’altitude faisant son œuvre au niveau des intestins de Carl…


L’attraction principale du Canyon del Colca est sans contredit la présence du Condor des Andes. On peut l’observer à partir de Cruz del Condor, point d’arrêt incontournable pour l’observation de cet oiseau ayant une portée d’ailes pouvant atteindre les trois mètres d’envergure. Il n’a pas été généreux à notre égard ne faisant que deux apparitions durant les deux heures de notre arrêt.

Nous avons croisé sur notre route trois des quatre espèces de camélidés sud-américains, qui sont l’alpaga, le lama, la vigogne et le guanaco. Nous n’avons pas réussi à voir le guanaco, qui est très difficile à observer. Si les guanacos pullulent en Patagonie argentine, ils dépasseraient à peine 3500 spécimens au Pérou. Selon les experts de faune péruvienne, ils seront éteints dans le pays d'ici quelques années, faute de mesures urgentes.

La vigogne a néanmoins eu de la chance car il s’agit d’une espèce sauvage protégée depuis 1993. Elle a été longtemps chassée par les espagnols et avait presque disparue en 1965. Les vigognes sont faciles à distinguer puisqu’elles sont de couleur orangé et ce sont les plus petites bêtes parmi les quatre. Son pelage constitue la fibre la plus fine après la soie.

Le lama est le plus grand des quatre camélidés des Andes. C’est une espèce qui fut domestiquée par l’homme il y a 4500 années. Il existe presque 50 couleurs différentes de lamas.

L’alpaga est plus petit que le lama et est surtout élevé pour sa laine réputée mondialement. Sa chair est aussi appréciée par l’industrie alimentaire. Quatre millions d’alpacas broutent allégrement les herbages des montagnes donc pas surprenant d’en croiser des troupeaux de plusieurs têtes. Laissant ses sentiments de côté, Carl s'est permis de gouter à leur chair lors d’un dîner. Disons qu’on peut faire le parallèle avec le bœuf mais le goût est un peu différent.

En bonus, quelques flamands roses sont venus se pavaner devant nous comme pour détourner un peu l’attention accorder à ses « confrères ».

Nous quittons maintenant le Pérou pour la Bolivie. Nous garderons en mémoire ces paysages et cette faune uniques. Mais soyons honnêtes. Un souvenir nauséabond nous conserverons aussi : celui de son air et des ses espaces pollués. Quel constat pathétique! Le problème est principalement concentré dans les milieux urbains mais tend malheureusement à s’étendre au rythme de la peste aux régions naturelles si fragiles.

 

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