mardi 29 mars 2011

Il était une fois dans l'ouest...


« Désolés complet » ou « Minimum 100$ la nuit », voici le genre de réponse qu’on nous réserve lorsque vient le temps de réserver un lit sur la côte ouest australienne. Outre son charme, nous avons choisi l’ouest australien puisqu’il a la réputation d’être peu touristique. Alors comment expliquer ces réponses? Même dans les endroits les plus isolés c’est la même rengaine. Dès notre arrivée à Perth, nous avons un avant-goût des difficultés qui nous attendent. Après deux heures à faire du porte à porte tard en soirée à la recherche d’un lit, tout est complet ou fermé. Eh oui, ici la plupart des réceptions ferment leurs portes à partir de 19h et même parfois 18h. Persévérants dans notre conquête d’un lit, c’est à bord d’un taxi que nous poursuivons nos recherches à l’extérieur de la ville. Même après avoir investi les 100$ indiqués au compteur, le résultat est pareil : toujours rien. On retourne donc à l’aéroport pour « profiter » d’une courte nuit sur la moquette. Pour atteindre notre destination ultime de Coral Bay à 1200 kilomètres au nord de Perth, nous optons pour la location d’une voiture. Reconnu mondialement pour ses fonds marins, nous comptons bien y mettre à profit notre passion pour la plongée. À peine sortis de la ville, nous sommes envahis pas des nuées de mouches tout aussi agressantes les unes que les autres. C’est avec insistance qu’elles s’immiscent dans le moindre orifice exposé de notre corps. Pour éviter d’avaler ou de respirer ces désagréables imposteurs, un filet anti-mouches est essentiel. Ne donnent pas leur place non plus ces milliers de sauterelles qui s’approprient le moindre espace. À en juger par le nombre d’entre elles se prélassant au beau milieu de la chaussée, on pourrait dire qu’elles sont suicidaires.



Pendant les quatre jours qu’il nous a fallu pour se rendre à Coral Bay, nous bifurquons ici et là à la découverte des centres d’intérêts de la côte. En plus de nous permettre de capturer de belles images de koalas, kangourous, perroquets et dauphins, une des nombreuses attractions offertes est l’exploration du désert des Pinnacles. Ce parc est célèbre pour ses formations rocheuses de calcaire qui surgissent du désert et dont les plus hautes peuvent atteindre quatre mètres. Et que dire du fabuleux lac rose, coloré en raison de sa forte concentration de bêta-carotène, sans oublier les étranges stromatolithes, première forme de vie à être apparue sur terre. Notre ascension vers le nord a des répercussions sur les prix : toujours plus haut, toujours plus cher! Il est inimaginable de payer 3$ pour une orange ou de payer plus de 30$ pour un lit dans un dortoir ayant pour seules commodités des lits superposés et quatre murs. Encore faut-il en trouver de disponibles! La pénurie d’hébergements nous confine à dormir deux nuits dans la voiture : aussi bien dire deux nuits blanches passées dans la voiture… On n’est pas au bout de nos surprises lorsqu’on fait le plein d’essence à 1,78$ le litre.



Désert des Pinnacles

Stromatolithes


Une fois rendus à Coral Bay, il est venu le temps de plonger. Quelle déception d’avoir parcouru tout ce chemin pour des plongées qui se sont avérées des plus ordinaires : peu de nouveauté et une visibilité allant de passable à médiocre, au point tel que la dernière plongée est avortée. Après 10 jours passés sur la côte ouest australienne, navrés de constater qu’elle est davantage une destination pour y vivre qu’une destination touristique.

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